Lundi 1er avril, des représentants de plusieurs associations de défense de l'environnement (Bretagne vivante, Baie de
Douarnenez environnement, Eau et rivières, Alerte à l'ouest, Gama,
Demel, Asele, La Forêt-Environnement...) se sont retrouvés en mairie d'Audierne, pour confronter leurs points de vue et éventuellement engager une action commune, pendant l'enquête publique.
Parmi les sujets abordés :
Ne pas toucher au sable ! Pour Yvette Hagège, de l'association Gama (Gardons l'air de la montagne d'Audierne) « ce projet est ubuesque » et selon elle comme pour le maire
sortant de l'Ile de Sein Jean-Pierre Kerloc'h, absent lors de cette
réunion, « il ne faut pas toucher au sable de l'Ile de Sein ». La modification d'un banc, dans une
zone où se rencontrent deux masses aquatiques pourrait être préjudiciable à
la biodiversité, voire à une accélération de l'immersion de l'île de Sein.
Sable coquillier ou maerl ? Kafarnao est un
des bancs de maërl les plus riches et des plus importants pour la
biodiversité. Or dans le dossier, il n'est question que de sable
coquiller. Le maërl est-il considéré comme du sable coquiller ? Cache-t-on son extraction sous un autre nom ? Il se trouve que le maërl est
une algue considérée comme ressource non-renouvelable et espèce
protégée, son exploitation est désormais interdite aux Glénans.
Jean-Yves
Monnat, biologiste et naturaliste, explique que le maërl est la couche superficielle de la dune, le terme
de sable coquillier est un terme général.« C'est un milieu vivant. Le seul endroit en France qui
n'est pas altéré c'est justement Kafarnao. C'est comme une relique et
c'est cet endroit qu'on se propose de bouleverser ».
Usage agricole ou pour le bâtiment ? Jean Hascoet, de l'association Baie de Douarnenez Environnement précise que d'après le porteur de projet, les extractions
de l'Ile de Sein sont destinées à l'amendement agricole et à la
nourriture pour les poulets. Pierre Vaudeschamps, de l'asssociation La Forêt-Environnement se demande : "comment peut-on
savoir s'ils ne le vendront pas ensuite pour aider au bétonnage de nos
côtes ?", car le concassage devenant compliqué, le bâtiment est de plus en plus demandeur.
Le rôle du Parc Marin de l'Iroise. Arnaud Dollé qui représente l'association Bretagne vivante au bureau et au conseil de gestion du Parc marin, indique que, contrairement à l'avis de l'Autorité environnementale qui n'est que consultatif, l'avis du Parc marin est dit "conforme", c'est à dire une fois rendu (après l'enquête publique) s'imposera au Préfet.
Voir les deux articles en presse :
Voir les deux articles en presse :
Une aspiration de sable qui ne passe pas : http://www.letelegramme.fr/finistere/capsizun/ile-de-sein-une-aspiration-de-sable-qui-ne-passe-pas-02-04-2014-10105249.php
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